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La France pendant la guerre 1939-1945
 

La Libération et la Victoire

La Libération (19 au 25 août 1944)

Discours du Général De Gaulle à l'Hôtel de Ville de Paris, 25 août 1944

 

"Pourquoi voulez-vous que nous dissimulions l'émotion qui nous étreint tous, hommes et femmes, qui sommes ici, chez nous, dans Paris debout pour se libérer et qui a su le faire de ses mains. Non ! nous ne dissimulerons pas cette émotion profonde et sacrée. Il y a là des minutes qui dépassent chacune de nos pauvres vies.

Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré ! libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle.

Eh bien ! puisque l'ennemi qui tenait Paris a capitulé dans nos mains, la France rentre à Paris, chez elle. Elle y rentre sanglante, mais bien résolue. Elle y rentre, éclairée par l'immense leçon, mais plus certaine que jamais, de ses devoirs et de ses droits.

Je dis d'abord de ses devoirs, et je les résumerai tous en disant que, pour le moment, il s'agit de devoirs de guerre. L'ennemi chancelle mais il n'est pas encore battu. Il reste sur notre sol. Il ne suffira même pas que nous l'ayons, avec le concours de nos chers et admirables alliés, chassé de chez nous pour que nous nous tenions pour satisfaits après ce qui s'est passé. Nous voulons entrer sur son territoire comme il se doit, en vainqueurs. C'est pour cela que l'avant-garde française est entrée à Paris à coups de canon. C'est pour cela que la grande armée française d'Italie a débarqué dans le Midi ! et remonte rapidement la vallée du Rhône. C'est pour cela que nos braves et chères forces de l'intérieur vont s'armer d'armes modernes. C'est pour cette revanche, cette vengeance et cette justice, que nous continuerons de nous battre jusqu'au dernier jour, jusqu'au jour de la victoire totale et complète. Ce devoir de guerre, tous les hommes qui sont ici et tous ceux qui nous entendent en France savent qu'il exige l'unité nationale. Nous autres, qui aurons vécu les plus grandes heures de notre Histoire, nous n'avons pas à vouloir autre chose que de nous montrer, jusqu'à la fin, dignes de la France. Vive la France !"

PARIS LIBÉRÉ: DE GAULLE le 25 AOUT 1944 | Atelier des archives 

Crédits : © Atelier des archives

 < 25 août 1944, de Gaulle devant les chars la 2e division blindée française, dirigée par le général Leclerc

Crédits : © droits réservés

 Défilé du Général De Gaulle sur les Champs Elysées le 26 août 1944  > 

Crédits : © droits réservés

 "Libération de Paris" : le film qui montre la libération de Paris en 1944 | INA Histoire 

Crédits : © INA Histoire

Analyse des images : Sylvie Lindeperg (historienne)

 Foule sur les Champs Élysées regardant les blindés de la 2e DB avec des banderoles "De Gaulle au pouvoir"et "Vive De Gaulle", 26 août 1944

 Crédits : © droits réservés

 < Affiche du Comité Parisien de la Libération appelant la population de Paris et de sa banlieue à saluer l’arrivée des Alliés

Crédits : © CC0 Paris Musées

Défilé des militaires américains, G.I’s de la 28e D.I.U.S, avenue des Champs Elysées et place de la Concorde, le 29 août 1944

Crédits : © droits réservés

Les combats continus dans les rues de Paris où les Allemands font encore de la résistance

Crédits : © droits réservés

 1944 : les femmes tondues à la Libération | INA Histoire

Crédits : © INA Histoire

Analyse des images : Fabrice Virgili (historien) et Sylvie Lindeperg (historienne)

La Victoire (8 mai 1945)

Célébration de la Victoire le 8 mai 1945 dans les rues de Paris

Crédits : © droits réservés

Discours radiodiffusé du Général De Gaulle du 8 mai 1945

 

"La guerre est gagnée ! Voici la Victoire ! C’est la Victoire des Nations Unies et c’est la Victoire de la France ! L’ennemi allemand vient de capituler devant les armées alliées de l’Ouest et de l’Est. Le Commandement français était présent et partie prenante à l’acte de capitulation. Dans l’état de désorganisation où se trouvent les pouvoirs publics et le commandement militaire allemand, il est possible que certains groupes ennemis veuillent, ça et là, prolonger pour leur propre compte une résistance sans issue. Mais l’Allemagne est abattue et elle a signé son désastre! Tandis que les rayons de la Gloire font une fois de plus resplendir nos drapeaux, la patrie porte sa pensée et son amour d’abord vers ceux qui sont morts pour elle, ensuite vers ceux qui ont, pour son service, tant combattu et tant souffert ! Pas un effort de ses soldats, de ses marins, de ses aviateurs, pas un acte de courage ou d’abnégation de ses fils et de ses filles, pas  une souffrance de ses hommes et de ses femmes prisonniers, pas un deuil, pas un sacrifice, pas une larme, n’auront donc été perdus !Dans la joie et la fierté nationale, le peuple français adresse son fraternel salut à ses vaillants alliés qui, comme lui, pour la même cause que lui, ont durement, longuement, prodigué leurs peines, à leurs héroïques armées et aux chefs qui les commandent, à tous ces hommes et à toutes ces femmes qui, dans le monde, ont lutté, pâti, travaillé, pour que l’emportent, à la fin des fins, la justice et la liberté. Honneur ! Honneur pour toujours, à nos armées et à leurs chefs ! Honneur à notre peuple, que des épreuves terribles n’ont pu réduire, ni fléchir ! Honneur aux Nations Unies, qui ont mêlé leur sang à notre sang, leurs peines à nos peines, leur espérance à notre espérance et qui, aujourd’hui, triomphent avec nous.

Ah ! Vive la France !"

L’après guerre, la reconstruction
le programme du Conseil National de la Résistance

Dès 1944, le Gouvernement provisoire s’efforce de réaliser le programme du Conseil national de la Résistance. Les chantiers qui s’engagent concernent en partie la réhabilitation des structures industrielles et de transport. Ils sont mis en place à partir de décembre 1944 : nationalisations des Houillères du Nord et du Pas-de-Calais, des usines Renault et des transports aériens. Le Gouvernement s’applique en outre à procurer aux Français un travail, à leur procurer les soins dont ils ont un grand besoin, à verser leurs pensions aux victimes de guerre, et il s'attelle à enrayer les pénuries et le dénuement.

Les réformes à venir se négocient grâce à un travail commun entre les syndicats patronaux et salariés. Elles aboutissent à la publication des ordonnances de 1945.

Le 22 février 1945 sont institués les comités d'entreprise qui permettent une représentation salariale à l’intérieur des entreprises de plus de cent salariés.

Un système de couverture des risques sociaux est adopté par les ordonnances d’octobre. L’article 1er de celle du 4 octobre dispose qu’Il est institué une organisation de la sécurité sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu'ils supportent.

L’ordonnance du 18 octobre 1945 pourvoit à la création d’un Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives consacré au développement de l’énergie nucléaire.

La loi du 2 décembre 1945 prévoit la nationalisation de la Banque de France et des grandes banques ainsi que l'organisation du crédit.

La vie reprend à Paris après la libération | Archive INA. 

Crédits : © INA Société

< La vie normale ne reprends pas son cours juste après guerre. Le ravitaillement est lent et fortes sont les pénuries. Les tickets de rationnement auront cours jusqu’en 1949

Crédits : © droits réservés

Après guerre, des revendications se font entendre, notamment en ce qui concerne la place et le rôle des femmes dans la société. Le droit de vote leur est accordé le 21 avril 1944 >

Crédits : © BnF

< Affiche de propagande de l’Etat datant de 1945

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Une fois la guerre finie, il faut reloger les sinistrés, reconstruire les villes, un travail titanesque >

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