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La France pendant la guerre 1939-1945
 

La Résistance

Les Forces françaises de l'intérieur(FFI)(1940)

L'appel du 18 juin 1940 et affiche associée ; Crédits : © droits réservés

L'armistice du 18 juin 1940 est signée entre le Maréchal Pétain et le gouvernement nazi, marquant ainsi la période d'occupation allemande en France. En réponse, le Général de Gaulle lance un appel le même jour sur les ondes de la BBC (radio anglaise). Depuis Londres, il invite les Français à résister. Par la suite de multiples réseaux de résistance sont créés (armée secrète, Francs-tireurs et partisans, communistes, maquisards) pour former ensemble les Forces françaises de l'intérieur : les FFI. 

Le général de Gaulle passant en revue les volontaires féminines des Forces françaises libres, à Londres, en 1942

Crédits : © droits réservés

Photographie célèbre d’une jeune Résistante armée, Simone Segouin

Crédits : © droits réservés

Groupe de Maquisards du Sud-Ouest

Crédits : © droits réservés

Jeunes réfractaires entrés dans le Maquis

Crédits : © droits réservés

Le Chant des Partisans,
par Maurice Druon et Joseph Kessel (1941)

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?
Ohé ! partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme !
Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes…


Montez de la mine, descendez des collines, camarades
Sortez de la paille, les fusils, la mitraille, les grenades…
Ohé ! les tueurs, à la balle ou au couteau tuez vite !
Ohé ! saboteur, attention à ton fardeau… dynamite !


C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères,
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère…
Il y a des pays où les gens au creux du lit font des rêves
Ici, nous, vois-tu nous on marche et nous on tue, nous on crève…


Ici, chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe…
Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place.
Demain, du sang noir séchera au grand soleil sur les routes.
Sifflez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute…

"Le Chant des partisans", hymne de la Résistance - Culture prime | Podcast France Culture. 

Crédits :

Vidéo : Pierre-Yves Georges

Responsable pôle vidéo : Lucie Bombled

Archives vidéo : INA (documentaliste : Ingrid Lecointe) Images :

Archives Sacem, Getty, Gallica, AFP

Musique : Cézame

Le Conseil National de la Résistance(CNR)

Le Conseil National de la Résistance s’est réuni pour la première fois le 27 mai 1943. Il est le symbole de l’union nationale constituée dans la clandestinité. Jean Moulin en est l’initiateur à la demande du Général De Gaulle. Il est également chargé par ce dernier de réunir tous les réseaux de Résistance.

Dans un rapport qu’il rédige le 4 juin 1943, il écrit : " Ce n’est pas sans difficultés que je suis parvenu à constituer et à réunir le Conseil de la Résistance […], je passe les difficultés matérielles d’une réunion de 17 membres recherchés ou au moins surveillés par la police et la Gestapo. J’ai la satisfaction de pouvoir vous dire que non seulement tous les membres étaient présents à la réunion, mais celle-ci s’est déroulée dans une atmosphère patriotique et de dignité que je me dois de signaler ". Dès cette première réunion, les intentions du Général de Gaulle et des membres du Conseil sont claires et serviront de base à la rédaction du fameux programme du Conseil National de la Résistance :

- Faire la Guerre

- Rendre la parole au peuple français

- Rétablir les libertés républicaines dans un Etat où la justice sociale ne sera point exclue

- Travailler avec les Alliés à l’établissement d’une collaboration internationale réelle

Jean Moulin, fondateur du CNR, photographié par Bernard Marcel en 1940. 

Crédits : 

© Marcel Bernard

© musée de la Libération de Paris - musée du général Leclerc - musée Jean-Moulin

Télégramme annonçant la tenue de la première réunion du Conseil National de la Résistance écrit par Jean Moulin 

Crédits : © Archives nationales, cote AG/3(2)/400

Extrait du programme du CNR

Crédits : © droits réservés

< Brochure du Programme du CNR, 21 mars 1945

Crédits : © droits réservés

Crédits : © droits réservés

L'Affiche rouge (1944)

"L'Affiche rouge" (1944) ;  

Crédits : © droits réservés

 

L'affiche placardée dans les villes et villages français est une propagande allemande antisémite et anticommuniste (la couleur rouge de l'affiche évoque le communisme). Elle présente les juifs et les communistes comme une "armée du crime" responsable de divers attentats terroristes. Les dix personnes représentées appartiennent au groupe dit "Manouchian-Boczov-Rayman" constitué de 23 Francs-tireurs et partisans - main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI). Tous les membres du groupe sont fusillés au mont Valérien à Suresnes le 21 février 1944.

Le Mont Valérien (mémorial). Y furent fusillés les résistants du groupe "Manouchian-Boczov-Rayman" le 21 février 1944 ainsi que trois résistants de Gonesse entre mars et mai 1944

Crédits : © droits réservés 

Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vit' onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n‘éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuits hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE


Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui va demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle est que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant

 

Louis Aragon 

Strophe pour se souvenir, poème de Louis Aragon (1955) rendant hommage aux résistants de l'Affiche rouge

"L'Affiche rouge", Léo Ferré reprend en chanson le poème de Louis Aragon (1961) 

Crédits : © Léo Ferré

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